Qu’est ce qu’une maman post-internet et comment y survivre ?
17/02/2022
Quand j’étais petite, ma mère n’avait pas accès à la même information que moi.
Au mieux, elle avait les dires du pédiatre, du médecin de famille et de ma grand-mère.
Elle a donc fait avec 3 sources principales d’informations.
Elle n'avait pratiquement personne avec qui comparer son expérience de mère.
Aujourd’hui, les mamans post-internes ont accès à une multitude de sources d’informations : on appelle ça la surcharge informationnelle (en anglais information overload), ou surinformation ou encore infobésité.
C’est un concept désignant l'excès d'informations qu'une personne ne peut traiter ou supporter sans nuire à elle-même ou à son activité (= dans notre cas, la maternité). Le fait est que trop d’info tue l’info !
Je pense qu’avant ce “trop d’infos”, on ne se demandait pas si on était une bonne mère. On vivait la maternité avec les infos qu’on avait et on suivait probablement plus notre intuition (si celle-ci était épaulée, j’entends). Aujourd’hui, peu de mères que je rencontre diraient la même chose. Aucune de ces mères n'arrive à un niveau de confiance en soi et de satisfaction proportionnel à leur dévouement et à leur investissement. Comment se peut-il qu'avec une telle richesse d'informations, on peut à la fois augmenter notre compréhension ET diminuer notre sentiment d'estime de soi ? C'est assez simple, vraiment. Nos cerveaux ne sont pas câblés pour un tel flux d’infos parfois contradictoire. Finalement, nous ne souffrons pas d'une insuffisance réelle d’informations.
Il y a un énorme fossé entre ce que nous croyons être possible (sur la base d'histoires qui nous sont à la fois racontées et vendues) et l'apparence de nos réalités actuelles. Plus cet écart est grand, plus une personne a souscrit à ce paradigme, moins elle a d’estime de soi. La conséquence de cela (qui nous est vivement présentée comme “THE” vérité) est toute une génération de mères qui, bien que toujours plus attentives, compatissantes, impliquées, patientes, informées et éduquées que tout autre groupe de mères depuis la nuit des temps, souffrent tant de doute de soi, insuffisance et de charge mentale.
C'est dramatique ! Alors je me demande si nous (les hommes et les femmes) sommes capables d'inverser cette tendance ? Je vais y réfléchir cette semaine et je vous donnerai ma réponse dans la prochaine newsletter ;)
En attendant, prenez bien soin de vous (et de vos enfants) !
A très bientôt,
Anaïs