L’absence de village (partie II)
31/05/2022
Sans nous en rendre compte, nous compromettons la façon naturelle d'être de nos enfants.
Là où j’habite, dans mon quartier, il n’y a pas vraiment de groupes d'enfants errants.
Tout fait peur et nous avons aussi un besoin cruel de sécurité.
Alors oui, on garde nos enfants chez nous. Mais de ce fait, cela les empêche d’explorer, de créer et de nourrir leur curiosité.
Alors, nous essayons tant bien que mal de compenser l'interaction par des stimulations diverses et variées.
Sauf que les possibilités d'apprentissage qui étaient autrefois à portée de main, ne sont plus vraiment d’actualités dans notre société.
Et nous avons chacune une idée bien précise de ce que nous voulons pour nos enfants (et c’est parfois trop).
Je veux dire par là que c’est trop si nous sommes seules à devoir donner le change.
Et on a l’impression de ne jamais en faire assez…
De ne pas faire les "bonnes" choses…
Mais ça veut dire quoi “bien faire les choses” ? Et si je me trompe ? Qu’est ce qu’il se passe ? Je vais dans la case “mauvaise mère” ?
Bah NON !
Cette pression fait monter l'anxiété en flèche chez les mamans.
En particulier pendant les périodes de notre vie où nous avons le plus besoin de soutien (la grossesse ou les 2 premières années de l’enfant par exemple --- OUI BON D’ACCORD !! JE PEUX MONTER jusqu’au 6 ans…10 ans ? 25 ans ?…).
Mais savons-nous trouver l’énergie pour y faire face ?
Nous sommes assaillies par les responsabilités que nous pensons devoir assumer SEULE.
Pour réduire cette pression et créer un sentiment (ou plutôt une illusion ?) de connexion, nous comptons beaucoup sur les médias sociaux.
Sauf que parfois ça nous amène à nous sentir encore plus isolées et incompétentes (parce que machine fait mieux que nous, parce que bidule a tel truc qu’on n’a pas, etc).
Et même lorsque nous sommes entourées de gens, c’est souvent un grand sentiment de solitude et d’invisibilité qui est vécu.
Nous nous sentons jugées : “tu ne devrais pas faire comme ceci !” ; “et pourquoi tu ne le laisses pas pleurer cet enfant” ; “ahh il fait une crise là” ; “je comprends pas pourquoi tu es autant fatiguée” ; “quoi ? tu prends du temps pour toi ?” ; “tu pars déjà du travail ?”
Et bien souvent incomprises...
Nous nous sentons coupables d'à peu près tout : ne pas vouloir ou avoir le temps de jouer avec nos enfants, ne pas travailler assez ou alors travailler trop, les mettre trop devant la télé pour avoir la possibilité de pallier nos “responsabilités” sans fin (et qu’on s’impose/que la société nous impose/qu’on croit devoir s’imposer pour être une bonne mère…… bref. J’arrête !), etc.
Dans ces conditions, la joie de vivre, la fluidité et la sérénité sont difficiles à atteindre (sans blague).
Nous nous sommes auto-persuadées qu’on DOIT être indépendante et nous avons honte d'avoir besoin des autres. Je le sais parce que je le vis aussi ce sentiment. On ne DOIT pas demander de l’aide sinon c’est une faiblesse.
Témoignage à la fois triste et révoltant d’une maman que je coache : “Grâce à ma sieste de 2h30 de la fête des mères, j'ai eu suffisamment de recul pour comprendre la cause actuelle de mon eczéma et depuis ça a bien diminué !”
Le plus triste dans tout ça est que l'absence du village impacte l'image que les mamans ont d’elles-mêmes.
On n’a l’impression que nos insuffisances sont la cause de nos difficultés au quotidien…
Ça accentue terriblement ce sentiment que nous avons de DEVOIR en faire toujours plus pour compenser…
Le cercle vicieux…………qui s’auto-perpétuent de mère en mère…
En l'absence de ce village, nous sommes handicapés comme jamais auparavant. Combien de mères j’entends me dire : “nous sommes seuls. nous n’avons pas de relais”... “les grands parents habitent loin” ou “ne veulent pas s’en occuper”....
Vous n’avez pas l’impression d’avoir toujours plus de libertés qu’en avaient nos aînés, mais que la charge de vos responsabilités restent de plus en plus déséquilibrées et oppressantes ?
Donnez moi votre avis !!!
A très bientôt.
Anaïs
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