Comment j'ai mis du féminisme dans ma rentrée de septembre...

04/09/2023

Pour cette rentrée, j’avais envie de vous parler de comment faire une bonne rentrée quand on est parent. On entend souvent plein de conseils sur les enfants mais rien sur le bien être des parents… J’ai aussi pensé à vous parler de l’actu : Comme France Inter qui balance une chronique de l’horrible Caroline Goldman et qui a fait l’objet de nombreux signalements de parents, de professionnels et d’associations avec une remise en question de l’éthique de France Inter. Pour aller plus loin, c’est par ici. Où comme Libération nous raconte qu’au XIXe siècle, le moment de la rentrée se décidait en fonction des impératifs agricoles, et qu’aujourd’hui, c’est avec le secteur touristique que l’on arrête les dates. Passionnant, non ?

Et bien moi, pour cette rentrée, j’ai envie de revenir à ce qui me passionne, ce qui m’anime : la cause de la mère, la courageuse, l’intrépide, celle qui se révèle petit à petit dans son rôle de mère, pour ne plus faire qu’un avec ce rôle. J’ai envie de vous parler du fait d’être une mère sans oublier d’être une femme. J’ai envie que vous compreniez que être mère c’est à la fois n’être jamais seule (avec les kids et la charge mentale H24), et malgré tout ressentir une montagne de solitude. C’est être dans les méandres de la rentrée scolaire et s’oublier complètement parce qu’il y a toujours plus important que nous : les fournitures, les inscriptions aux activités extra scolaires, la bouffe, le ménage, les nouvelles garde robes, parce que les enfants ont grandi…

A noter qu’être à la maison avec des enfants, il y a que notre génération, et probablement la précédente, n'a pas le soutien que certaines des générations d’avant avaient. Vous savez, lorsque les grands-parents vivaient à proximité, lorsque la grand-mère ne travaillait probablement pas 40 heures par semaine et avait le temps de venir faire du baby-sitting pour que maman puisse aller faire l'épicerie ou se rendre à un rendez-vous chez le dentiste. Perso, j’étais fourrée chez mes grands parents tous les mardis soir mercredi inclus, toutes les vacances, puisque mes parents travaillaient dur, et même quand j’étais malade. Avant, on connaissait nos voisins et les voisins s’entraidaient les uns les autres. Quand il y avait des mamans à la maison, dans votre rue, et que vous rencontriez d'autres mamans lorsque vous sortiez, et que les gens sentaient qu'ils avaient une communauté pour les soutenir, ça c’était le fameux village dont on parle si souvent de nos jours mais qui n’existe plus.

Oui, il y a bien cet adage « il faut tout un village pour élever un enfant », qui n'a jamais changé d’ailleurs. Mais beaucoup d'entre nous n’ont pas ce village et tentent de s'en sortir sans aide. C’est de la folie. Et ajoutez à cela la pression de ces gens parfaits qui critiquent sur les réseaux sociaux ou à la sortie de l’école, ce manque de bienveillance, ceux/celles qui ont beaucoup à dire, mais ne proposent pas d'aide, n'encouragent pas... N'est-il pas étonnant que les mamans se noient dans toute cette m**** ???

Pour autant j’adore la période de la rentrée, je suis remontée à bloc, pleine d’énergie en tout genre. C’est mon moment préféré pour faire le point sur mes projets, ceux auxquels je dis “non” pour laisser de la place, et les fameuses bonnes résolutions qu’on s’évertue à vouloir démarrer en janvier quand la sève est rentrée se cacher dans nos racines et que tout nous pousse au repli. Moi, je décide de les balancer maintenant ces bonnes résolutions.

femme cool avec de lunettes

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Ah oui, j’avais dit que je vous parlerais de mon bouquin de l’été “ La Femme Gelée” d’Annie Ernaux, un récit autobiographique. Ce livre dépeint la vie d'une femme, de son enfance à l'âge adulte, en mettant en lumière les attentes sociales et les rôles assignés aux femmes à différentes époques.

Le livre publié en 1987 explore la manière dont l'identité d'une femme est façonnée par les normes sociales et les attentes culturelles. Ca met en lumière la pression exercée sur les femmes pour se conformer aux rôles traditionnels de mère, d'épouse et de femme au foyer. Et quoi de mieux que la rentrée pour faire ressortir ce rôle avec brio.

Annie Ernaux réfléchit sur sa propre vie et son évolution en tant que femme. Elle cherche à comprendre comment elle a été influencée par les normes de la société et comment elle a évolué en réponse à ces influences.

Clairement, je m'identifie complètement à l'histoire, et je pense que je ne suis pas la seule…

Je vous cite quelques passages :

“ Pourquoi de nous deux (elle et son mari) suis-je la seule à devoir tâtonner, combien de temps un poulet, est ce qu’on enlève les pépins des concombres, la seule à me plonger dans un livre de cuisine, à éplucher les carottes, laver la vaisselle en récompense du dîner, pendant qu’il (son mari) bossera son droit constitutionnel. Au nom de quelle supériorité.”

“je ne veux pas être une emmerdeuse, est-ce que c’est vraiment important, tout faire capoter, le rire, l’entente, pour des histoires de patates à éplucher, ces bagatelles relèvent-elles du problème de liberté, je me suis mise à douter. Pire, j’ai pensé que j’étais [..] une flemmarde”

“ comment elles font les filles mariés, celles qui, même, ont un enfant. Quelle pudeur, quel mystère, “pas commode” elles disent seulement, mais avec un air de fierté, comme si c’était glorieux d’être submergée d’occupations.”

“laissons causer les hommes, nous on va préparer le dîner, non non mon garçon on se débrouillera, tu nous gênerais”

“les hommes ils ne sont pas toujours faciles, mais elle sourit en même temps [...] comme si c’était des enfants, qu’il faille leur pardonner leurs frasques, “on ne les changera pas vous savez !”

“tout le monde l’admirait, ses fils, ses belles-filles, de s’être consacrée à l’éducation de ses enfants, au bonheur de son mari, on ne pensait pas qu’elle aurait pu vivre autrement”

C’est un récit clairement féministe. Et pour rappel : féministe n’est pas un gros mot ;) Cela veut simplement dire qu’on respecte le droit des femmes. Comment pourrait-il en être autrement ? Si vous n’êtes pas pour, c’est que vous êtes contre. CQFD ; donc c’est un récit qui examine les défis auxquels les femmes sont confrontées dans une société patriarcale. Cet ouvrage date de 1987, et moi je suis née en 1984… J’ai l’impression de lire des pans de ma vie et que rien n’a changé… Ce bouquin encourage ma réflexion sur la façon dont les femmes peuvent se libérer des attentes traditionnelles et prendre le contrôle de leur propre identité. Donc forcément, ça m’a parlé. Mais je me suis aussi demandée ce que ma mère en penserait si elle le lisait, elle qui s’est démenée corps et âme à ce que le foyer soit bien tenu, tout en travaillant dans les bureaux à temps plein. Outre le fait que mon bouquin soit tout gondolé par l’eau de mer (mère) de cet été, je vais le lui proposer et on verra bien 🙂.

Le fait est que quand on devient maman, on n’est plus qu’une maman aux yeux de la société. Alors comment s’affranchir de ça ? Comment réfléchir à notre propre relation avec les attentes sociales et comment remettre en question les normes qui influencent nos vies ?

Ça ferait bien l’objet d’un podcast ça, vous ne croyez pas ?

Je vous souhaite une très belle rentrée et vous dis à la semaine prochaine…

Anaïs

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