La colère est le début du processus de guérison…
18/09/2023
Hier, j’ai parlé de colère avec une cliente, de sa colère et de la colère de son compagnon. J’y ai donc pensé. (C’est fou ce que les séances me font grandir moi aussi).
J’ai pensé à ma propre colère, celle que j’avais enfant, comme cachée/inavouable.
Celle que j’ai laissé sortir jeune adulte, sans garde fou(folle ?), comme incontrôlable.
Celle que j’ai maintenant, apprivoisée, vécue et accueillie.
Nous sommes conditionnées à penser que la colère est mauvaise.
J’ai envie de vous dire que, si vous êtes en colère, (ou que vous voyez quelqu’un en colère), c’est plutôt une bonne nouvelle. C’est que vous êtes en vie.
Mais pourquoi nous agissons comme tel alors ?
Depuis notre plus jeune âge, nous avons l’habitude de nous excuser.
“T’es pas belle quand t’es en colère”
Pour être gentille, pour être polie.
Sinon c’est la punition.
Renforcée toute notre tendre (pas si tendre) enfance, on ancre la croyance (limitante) :
“Ce n’est pas ok pour moi d’être en colère.”
La conséquence de cette pensée limitante ?
Cela nous amène à :
permettre que nos limites soient violées,
rester en silence pour paraître plus calme,
autoriser des comportements abusifs pour éviter des conflits (qui mériteraient d’exister (la gestion des conflits est une compétence qui s’acquiert),
être la “bonne personne” que la société attend de nous (vous le voyez là le conditionnement ??).
Nous blâmons les gens en colère pour leurs réactions.
Au lieu d'accueillir, nous nous mettons en mode défense.
Et ce n’est pas de notre faute.
On a appris à faire/être comme ça.
Nous voyons les émotions des autres comme le problème.
Plutôt que de nous attarder sur ce qu’il y a derrière, plus en profondeur.
Quelques exemples :
Si une personne s’éloigne d’un parent toxique, vous pourrez entendre des phrases comme “tu n’as qu’un seul parent”.
Si vous êtes en colère après votre partenaire de vie qui ne contribue pas ou qui ne prend pas assez de responsabilités dans votre famille/couple, on pourra dire de vous que vous êtes trop égoïste : “il est pas si mal” “tu as de la chance, t’as vu les autres ?”.
Si quelque chose ne va pas dans votre travail et que vous en faites part, vous aurez peur de paraître pour l’employée reloue du mois.
Si vous parlez d’une façon qui peut supposer que vous êtes en colère (même si c’est légitime), vous serez perçue comme quelqu’un d’agité (sûrement par peur que l’hystérie refasse surface. Rigolez, c’est une blague là !!).
Tout ça pour dire que, changez de programme = LA COLERE EST SAINE.
Elle nous dit quand “assez” est “assez”.
Elle nous dit quand fixer nos limites.
Elle nous donne le message que c’est le moment de partir ou de nous choisir nous-même.
Si vous vous sentez en colère, c’est bien.
C’est que vous n’êtes pas engourdie.
Maintenant, vous pouvez guérir.
Arrêtez d’agir comme si la colère devait être réprimée.
Ce n’est pas quelque chose à éviter, à nier et à réprimer pour le confort des autres.
La colère est notre alarme intérieure qui nous dit que quelque chose ne va pas.
Je vous laisse méditer sur la colère (faites moi vos retours si ça vous parle).
Prenez bien soin de vous/de votre colère…
Anaïs
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