Comment devenir une maman rebelle et féministe ?
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Je poursuis sur la lancer de l’épisode numéro 2 de Maman se rebelle qui posait les bases de l’archétype d’une maman, rebelle et féministe.
La plupart d'entre vous ne s’identifie peut-être pas (encore) comme Maman rebelle & Féministe.
En tant que Maman Rebelle et Féministe, j’aime cette dynamique, peut-être non conventionnelle, et même audacieuse, mais pas forcément radicale ou violente.
Je pense que vous pouvez même vous rebeller contre le fait d'être une femme libérée si vous le souhaitez, et choisir quand même un style de vie traditionnel de mariage et de maternité ou un hybride qui alterne carrière et éducation des enfants. La seule chose vraiment importante là est que VOUS AVEZ LE CHOIX. Vous avez le choix et le droit de vous rebeller contre ce qui vous semble injuste dans votre vie, avant de vous rebeller contre les choses qui vous semblent injustes dans la société.
On pourrait penser qu’aujourd’hui, on est beaucoup plus susceptible de se rebeller mais en réalité, de tout temps, les femmes ont agi. Elles ont régné, écrit, milité, créé, combattu, crié parfois, comme le dit très bien Titiou Lecoq dans son livre : Les grandes oubliées de l’histoire, que je vous conseille vivement. Sauf qu’aujourd’hui, j’aurai plus tendance à dire que la femme devenue mère peut se rebeller avec des degrés d’intensité différent. Elle peut par exemple agir contre les conventions en choisissant une tenue audacieuse, en étant sexy (oui oui, Maman peut être sexy), ou en ne l’étant pas d’ailleurs (le jogging et le no makeup c’est bien aussi), en ne portant plus de soutien gorge (c’est mon cas depuis mon divorce et ça procure un sentiment de liberté et de féminité incroyable, je vous l’assure), vous pouvez vous rebeller en allaitant en public. Vous n’êtes pas obligée de vous rebeller en faisant la grève de la faim ou en prenant position sur une question politique actuelle. Je ne dis pas que ce n'est pas possible de prendre position hein. Je dis simplement que c’est dans toutes nos actions au quotidien que le changement se fera. Par exemple, en reprenant la personne avec laquelle on parle quand on entend des :
“Je vais t’aider pour faire la vaisselle” En fait, tu ne m’aides pas, tu fais ta part.
“Qu’as tu fait de ta journée ?” (pour les mamans au foyer) Les tâches domestiques non rémunérées.
“Oui mais… toi, tu as le temps, tu ne travailles pas !” Je ne fais pas de travail rémunéré mais ça ne veut pas dire que je ne travaille pas.
“Tu as tes règles pour être de si mauvaise humeur ?" En espagne, un congé menstruel vient d’être inscrit dans la loi.
“Tu devrais te maquiller, ça t'irait tellement bien" Body shaming
“Tu n’as pas encore perdu tes kg de grossesse ?” Re body shaming !! J’ai entendu une règle une fois : celle du “si c’est quelque chose que la personne ne peut pas changer dans les 20 min, alors abstiens-toi.
"Il est dur avec toi parce qu'il t'aime"
"Tu veux vraiment reprendre le boulot après la naissance de ton bébé ?"...
“ bah oui mais s’il a envi de sexe c’est normal qu’il soit frustré, fais un effort”
Ne voyez pas ces phrases comme des attaques personnelles mais plutôt comme autant de sujets de conversation possibles ! Je ne le répéterai jamais assez : la communication est la clé !
La société, par le biais de ces phrases à priori anodines, discrimine encore aujourd’hui la gent féminine.
Ces phrases ne sont pas toujours dites avec de mauvaises intentions MAIS ELLES FONT PERDURER DES CLICHES qui, eux, entravent l’égalité entre les sexes.
Donc, vous n'avez pas besoin d'être une combattante sur le ring comme les anarchistes l'étaient autrefois. Commencez petit à petit, avec douceur. Apportez plus de douceur dans ce monde en reposant le cadre et en pétant toutes ces idées préconçues. Vous avez ce qu'il faut pour vous impliquer dans des problèmes sociaux qui vous touchent, mais les problèmes politiques et sociaux ne définissent pas ni la Maman rebelle ni la féministe qui est en vous. En revanche, vous pouvez agir dans votre quotidien. Et c’est ça le plus important selon moi, plus que le fait de se coller une étiquette de rebelle ou de féministe.
(Et, d’ailleurs, j’y pense : si les sujets abordés dans ce podcast vous parlent, n’hésitez pas laisser un commentaire tout en bas et vous inscrire à la newsletter)
Toutes les Mamans sont selon moi des actrices du changement dès qu’elles entrent dans la parentalité. Elles sont amenées d’une manière ou d’une autre à être créative, dynamique et productive, à s’organiser, à gérer les conflits, à être productive et aussi à utiliser leur nature rebelle, MAIS ATTENTION, sans leur permettre de devenir un élément destructeur dans leur propre vie et celle de leur entourage.
Vous avez le droit d’exprimer votre personnalité sans forcément devoir rentrer dans un moule et dans un cycle d’auto-destruction et de paria (si vous sortez de ce moule).
Vous avez le droit d’être aimée sans la condition de devoir vous conformer à quelque chose qui vous paraît injuste pour vous, ou simplement pas aligné avec vos aspirations.
Souvent j’entends la blessure d’injustice ressurgir dans ces cas là. Vous savez, celle du livre de Lise Bourbeau (Les 5 blessures qui vous empêchent d’être soi-même).
En résumé la blessure d’injustice c’est :
Utiliser le rire quand quelque chose nous touche, pour ne pas toucher à notre émotion
se débrouiller seule et avoir du mal à demander de l’aide
Se justifier jusqu’à avoir raison
Être perfectionniste, avoir du mal à recevoir et se couper de ce que l’on ressent.
Ca ne vous rappelle rien : la mère parfaite, qui n’a jamais besoin d’aide, et qui ne parle jamais de ce qu’elle ressent tout au fond d’elle : solitude, culpabilité, peur, colère, épuisement…
Dans ces cas-là, vous pouvez vous poser la question suivante : “Est-ce que je suis dans mon corps et connecté à mes émotions ? Est ce que je ne porte pas de masque dans mon quotidien de maman ?
Quelques pistes pour guérir cette blessure :
S’autoriser le droit à l’erreur
Se permettre de vivre ses émotions au lieu de les refouler
Se pardonner nous-même, encore et toujours…
Oui, la valeur justice est très importante. La justice inspire la maman qui veut être (ou qui est) actrice du changement.
Comment vous pouvez vous reconnaître dans Maman se Rebelle ?
Les Mamans qui sont animées par la rébellion (à tous les niveaux) se reconnaissent généralement pour ce qu'elles sont, mais si vous ne savez toujours pas si cet archétype vous convient ou pas, voici quelques comportements et caractéristiques qui décrivent la maman rebelle :
Vous définissez ou voulez définir votre caractère par votre droit de défier l'injustice.
Vous dénoncez ou voulez dénoncer l'oppression et l'injustice quand elle se présente à vous (même les petites injustices).
Vous aimez ou aimeriez bouleverser le statu quo.
Vous êtes ou vous voulez être indépendante.
Vous avez envie de plus d’audace dans votre vie et d’écouter votre instinct.
Vous voulez choisir la route la moins fréquentée (même si ça fait peur).
Vous voulez du changement dans votre vie.
Une fois que vous vous définissez comme une Maman Rebelle (ou que vous avez envie de le devenir), vous pouvez exploiter votre pouvoir en sachant quand vous libérer et savoir quand vous contenir. Une maman rebelle peut se servir de toute sa force et en même temps de toute sa tendresse pour changer le monde. C’est ça la beauté du truc.
La maman rebelle a un pouvoir puissant. Il faut beaucoup de courage pour défendre ce en quoi vous croyez, même les plus petites choses, mais c'est ce courage qui donne un sens à la vie, à votre vie et à celles de vos enfants.
En tant que Maman rebelle, vous chérissez votre confiance en vous.
Votre indépendance est précieuse et vous avez le courage de prendre des risques. Si quelqu'un envisage même d'altérer vos libertés personnelles si précieuses, la Maman rebelle aura le courage de remonter ses manches et de commencer une rébellion personnelle voire même professionnelle (qui n’a pas d’exemple de reconversion autour d’elle ?).
Pour une femme que je connais qui correspond parfaitement au profil de maman, rebelle et féministe, l’un des leviers était la question suivante : "Qu'est-ce que les gens penseront si je fais ça ?". Une fois libérée de cette question, cette femme a opéré dans le monde sans avoir besoin de l'approbation du public, ce qui est un type de rébellion contre l'un des obstacles psychologiques les plus courants de tous les temps. Tant de gens ne vivent pas pleinement leur vie par peur de la façon dont leurs choix seront perçus par les autres. Il y a la peur d'être humiliées s'ils échouent ou si leurs choix menacent le bien-être de leurs proches, les empêchant de tenter leur chance en réalisant leurs rêves. Cette femme, elle, s'est rebellée contre ces contraintes, il y a longtemps, décidant que pour être épanouie, elle devait rompre avec le souci de ce que les autres pensent de sa vie. Sans surprise, un tel changement nécessitait de se rebeller contre les traditions avec lesquelles elle avait grandies.
On ne naît pas Rebelle & Féministe, mais vous avez le droit de le devenir (et je précise qu’un homme peut être féministe). De mon côté, c’est la maternité qui a tout changé.
Vous pouvez choisir de le devenir, en tout ou partie.
Aujourd’hui, être Maman, Rebelle & Féministe est le bénéfice des efforts que toutes les femmes ont fait par le passé pour que ce monde devienne un monde meilleur, et rien est acquis. C’est important de se rappeler toutes les choses magnifiques.
“Rien n'est jamais définitivement acquis. Il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question.” Simone de Beauvoir
Regardez ce qu’il s’est passé aux US avec le droit à l’avortement et regardez la peine qu’on a à l’inscrire dans notre constitution en France : voir l’article du Monde à ce sujet : https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/02/14/le-droit-a-l-ivg-dans-la-constitution-une-arnaque-a-la-liberte_6161725_3232.html ou celui-là https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/02/02/ivg-dans-la-constitution-liberte-ou-droit-qu-est-ce-que-cela-peut-changer_6160318_823448.html : Le Sénat a voté, le 01/02/2023, l’inscription dans la Constitution de la « liberté » de recourir à l’avortement, alors que l’Assemblée nationale entendait en garantir le « droit ». Ce changement de formule n’est pas anodin.
Il est important de se souvenir de toutes ces femmes qui ont fait en sorte que vous soyez quelque chose dans ce monde, que vous fassiez quelque chose dans ce monde, que vous donniez quelque chose à ce monde. C'est notre héritage. Conservons le et nourrissons le !
Pour conclure, je dirai que :
Une Maman qui se rebelle est une maman anticonformiste et féministe. On peut l’entendre au sens d’un archétype qui décrit une mère qui dénonce la discrimination et l'oppression autour d’elle, qui défie l'injustice, qui ne se conforme pas aux tendances d’une société patriarcal et qui prospère en faisant des vagues avec douceur (ou pas) ; ou on peut l’entendre comme juste une mère qui essaie de naviguer au travers de sa parentalité dans tous les injonctions qu’on peut entendre comme la mère parfaite par exemple.
Dans l’épisode 2 du podcast, on a vu qu’il y a plusieurs types de rebelles mais retenez ceci : On n’est pas obligée d’être une rebelle H24, partout, tout le temps. En revanche, relever le défi de vouloir changer les choses qui ne vous semblent pas normales dans votre vie de femme et de mère, c’est ça pour moi la vraie rébellion. La Maman Rebelle est en constante évolution avec comme objectif d’être toujours mieux dans ses baskets, pour elle, pour ses enfants et pour le monde.
Maman se rebelle sera celle qui aura, pour elle, pour les autres femmes devenues mère ou pour les futures mamans (re)devenues femmes, pavé le chemin le moins fréquenté de la vie mais indéniablement le plus vivant.
Et dites moi en commentaires si ça vous parle (ou envoyez moi un message ici si vous voulez partager votre ressenti en privé)…
Anaïs
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