Maman Rebelle, un archétype à part entière ?
J’en ai un peu parlé cet article et dans l’épisode 1 du podcast Maman Se Rebelle. Je vous avais prévenu aussi que j’avais envie d’aller plus loin en allant chercher l’archétype de la rebelle
Tout d’abord, qu’est ce qu’un archétype ?
En didactique = Type primitif ou idéal ; original qui sert de modèle
En Psych. (chez Jung) = Symbole primitif, universel, appartenant à l'inconscient collectif.
Jung définit les 12 archétypes comme “une tendance innée à générer des images avec une intense charge émotionnelle qui expriment la suprématie relationnelle de la vie humaine”. Il s’agit de sortes de traces digitales de toute l’humanité qui restent plongées dans l’inconscient de tous. Et elles finissent par définir les traits particuliers de chacun d’entre nous.
Donc on retrouve 12 personnages archétypaux et on pourra définir un personnage archétypal comme un type de personnage qui, au cours de l'histoire de la littérature, s'est constitué et dont on peut citer un certain nombre de caractéristiques et de rôles.
On va retrouver par ex : le sage, l'innocent, la mère, le dominant, l’explorateur…etc. Et on y retrouve la rebelle
Ces archétypes constituent la structure de l’inconscient collectif et représentent la base du comportement humain. Par ex : la relation mère-enfant est régie par l’archétype de la mère. Le truc classique. Le dominant va correspondre au leader classique, celui qui se considère comme la personne qui doit à tout moment fixer les règles du jeu. Il est stable et préoccupé par l’excellence. Il veut que les autres fassent ce qu’il dit et a toujours de bonnes raisons de l’exiger.
Loin de moi l’idée de vous faire un cours de psychologie mais j’aime bien expliquer et comme ça, ça vous parle plus quand j’utilise le mot archétype.
Je reviens sur la rebelle
Jung en a prévu 12 mais on pourrait affiner un peu plus.
Si on isole l'archétype de la rebelle, il peut être décomposé en sous-groupes, dont la rebelle noble, la rebelle anarchiste, la rebelle sociale et la rebelle féministe. Je vais faire un point rapide sur les 3 premiers et puis je ferai un plus grand focus sur la Rebelle Féministe.
(Peut être que cela fera écho chez vous. Dans ce cas, n’hésitez pas à me faire un retour dans les commentaires du podcast. J’aime beaucoup discuter de ces sujets. Et si les sujets abordés dans le podcast vous parlent, vous pouvez aussi vous abonnez à mon compte instagram @Mamanserebelle ou vous inscrire à la newsletter)
1er sous groupe : la rebelle noble
La Rebelle noble se rebelle contre l'injustice, l'inhumanité et le mal social. Ça peut devenir une vocation pour elle. La rebelle noble ne défie pas le système juste pour provoquer un combat. Ce n’est pas une voyoute (D’ailleurs voyou n’a pas de féminin dans le dictionnaire. Même le “e” en fin de mot n’est pas accepté.. On se rebelle pour ça ?), je reprends : ce n’est pas une voyoute mais plutôt une femme convaincue et désireuse de répondre aux injustices sociales. Quelques exemples de mères qui sont des rebelles nobles : Aliénor d'Aquitaine (première reine féministe du moyen âge… qui n’a pas hésité à prendre l’initiative de la rupture de son mariage), Illana Weizman (sociologue, autrice et militante féministe franco-israélienne), Coline Charpentier (professeure en histoire-géographie en Seine-Saint-Denis, féministe festive et militante convaincue et autrice du livre “t’as pensé à ?”…
2ème sous groupe : la rebelle anarchiste
La rebelle anarchiste est ce que la plupart des gens imaginent lorsqu'ils entendent le terme “rebelle”. Mais l'archétype de la rebelle anarchiste est beaucoup plus complexe que l'anarchiste stéréotypé. Cet archétype décrit une personne qui réagit rapidement et agressivement lorsque les gens sont dans le besoin.
Je voudrais préciser qu’on peut être rebelle sans violence : regardez Gandhi ! C’est bien la preuve qu’on peut être rebelle sans violence.
3ème sous groupe : la rebelle civile
Cet archétype de rebelle s'applique à celles qui se battent pour garder le gouvernement sous contrôle. Ces rebelles sont les gardes fous (ou folles) de la société que tout gouvernement devrait à juste titre craindre, à l’exemple de la maman ourse qui défent son petit et qui nhésitera pas à se battre.
Enfin, dernier sous groupe : la rebelle féministe (et c’est celui qui nous intéresse tout particulièrement dans cet épisode).
La rebelle féministe d’aujourd’hui, elle adopte une voie d'expression plus “conventionnelle”, se moulant davantage aux dictats de notre société. On peut dire que la découverte du soi et l'expression de soi ont un impact profond sur la forme que prend cette rébellion.
Celles d'entre vous avec cet archétype sont plus susceptibles de se rebeller contre les choix de vie conventionnelle que d’aller faire une grève de la faim devant l’assemblée nationale parce que Monsieur ne range pas ses chaussettes.
Une Maman rebelle et féministe peut être motivée à réagir de manière excessive, certes. Ses actions peuvent ne pas être réfléchies du début à la fin. Mais elle est souvent chargée émotionnellement et imprudente. Sauf que foncer tête baissée n’est (presque) jamais la solution. Ce que je vous propose à vous les mamans, c’est justement de vous rebeller avec la réflexion autour de cette rébellion. C’est de vous rebeller en ajoutant cet énorme cœur que vous avez dans la poitrine. On apporte de la réflexion et de la tendresse.
La leçon pour cet archétype de Maman se rebelle serait donc la suivante : ne vous rebellez pas juste pour faire du bruit (Ex : Vous n’êtes pas d’accord avec monsieur parce que c’est toujours vous qui vous arrangez au travail pour être disponible et aller chercher les enfants à l’école. Faire la cocotte minute et péter un câble quand vous êtes au bout du rouleau est rarement la solution. Vous ne croyez pas ? Respirez, posez-vous et réfléchissez avant d’agir). Lorsqu'il s'agit de prendre des décisions ou d’avoir des discussions importantes, en particulier celles qui initient le changement et brisent les règles établies, il est essentiel de faire appel au meilleur de votre esprit intérieur pour prendre les choses en main. Appuyez sur pause.
Voici quelques façons dont les rebelles féministes renversent les conventions aujourd’hui :
Le mariage perd du terrain à mesure que les ménages monoparentaux se multiplient et de nouvelles formes de famille sont de plus en plus acceptées (on entend parler de “maman solo” par exemple).
Le divorce est désormais un vrai choix pour les femmes, et le divorce sans faute a supprimé le besoin douloureux et humiliant de prouver l'adultère. Quoique, petit (gros) bémol pour le “vrai choix” = beaucoup de femmes restent encore avec leur partenaire faute d’être indépendantes financièrement…
Les femmes célibataires peuvent adopter (avec un parcours de la combattante mais bon…) ou avoir des enfants via des donneurs de sperme.
Le climat social a considérablement évolué depuis que la dernière vague de féministes est descendue dans la rue dans les années 1960 et 1970. Et, en tant que société, nous nous tournons de plus en plus vers l'intérieur, avec plus de personnes engagées dans l'exploration du soi.
“Je milite pour que les mamans revêtent le manteau de la rebelle feministe.
C’est à mon sens essentiel pour que le monde change”.
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Si c'est déjà votre archétype, tant mieux. Vous faites partie de la nouvelle vague de rebelles dont l’action se fait de l'intérieur pour rayonner vers l’extérieur. C’est la rébellion intérieure. Cette rébellion est plus susceptible d'être contre vos propres croyances limitantes, vos propres programmations mentales et l’impact que ça aura sur vos enfants et votre entourage, que contre la société en elle-même. N’oubliez pas que les enfants sont la société de demain.
Il semble impératif de changer de l’intérieur pour avoir un impact sur l’extérieur. Le monde ne peut pas changer si vous ne changez pas vous-même.
La Maman rebelle et féministe est de nouveau sur le devant de la scène mais porte tout de même des traces de ses ancêtres. Les ancêtres des rebelles féministes ont tracé un chemin (certains avec du sang et des tripes) pour que les femmes d’aujourd’hui puissent voter, avoir une voix en politique, travailler pour un salaire égal (sans parler des opportunités créatives) et être sexuellement libérées. Et il y a encore du chemin.
Quand bien même, toutes les femmes n’y ont pas encore droit. Ces droits ne sont pas apparus du jour au lendemain et vous ne pouvez PAS prendre tous ces droits pour acquis. JAMAIS.
Et dites moi en commentaires si ça vous parle (ou envoyez moi un message ici si vous voulez partager votre ressenti en privé)…
Anaïs
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