Pourquoi les mères sabotent leurs précieux moments de solitude ?

En ce moment c’est les vacances d’hiver. Mes enfants ont passé la semaine avec leur papa et je les récupère tout à l’heure. A l’heure où j’enregistre cet épisode, on est dimanche. Il fait 1 degré dehors et un grand ciel bleu. Pourtant je bosse. Attention, après j’aime travaillé, hein. J’aime tellement ce que je fais que ça me nourrit intellectuellement et émotionnellement de bosser.

Mais quand même, Je m'interroge sur le temps que s'octroient les mamans.

En tant que mère, vous n'êtes probablement pas étrangère à l'enchaînement d'événements suivant : 

Vous donnez > vous faites > et vous donnez > et vous faites > et vous donnez et vous faites encore…. et ainsi de suite, pour tout le monde, et ceci, jour après jour. 

Épuisée après des semaines sans pause, vous tombez dans un marasme, vous perdez la tête avec vos enfants ou vous vous énervez contre votre partenaire. Vous réalisez qu'il est grand temps de passer du temps seule (voir même de vous éloigner). Vous sautez à travers une douzaine de pièges mentaux, émotionnels et logistiques pour finalement réussir à vous octroyez “enfin” quelques heures rien que pour vous ! 

Vous achetez un nouveau livre, vous dépoussiérez votre tapis de yoga, et c’est parti !

Pourtant, vous avez failli annuler votre rendez-vous avec “vous-même” au moins une dizaine de fois.

Pourtant, la culpabilité vous gagne.

Pourquoi ? Parce que les besoins (pas les vôtres hein) autour de vous sont si nombreux, si intenses et sans arrêt, qu’une partie de vous se demande même si votre monde pourra se passer de vous. 

Mais peu importe, vous ne cédez pas à vos pensées et vous êtes enfin seule ! Et pourtant, ces mêmes pensées reviennent un peu plus tard, vous ramènent sans cesse à vos enfants, au devoir, à cette lessive à faire, à ce dossier que vous devez rendre au bureau, à cette discussion importante que vous n’avez pas réussi à terminer avec votre conjoint… La culpabilité vous appuie sur les épaules et vous vous demandez ce que vous êtes en train de faire là, si c’est vraiment si utile que ça. Lire un bouquin alors que les autres ont besoin de vous et que vous avez une liste ÉNORME de choses à faire……………et vous vous demandez finalement comment vous avez réussi à gâcher le seul moment que vous aurez pour vous pendant les semaines à venir. 

Vous retournez dans votre famille, plus découragée et plus abattue qu'avant votre départ, pour être accueillie par des demandes immédiates, une maison en désordre et un partenaire qui a maintenant "besoin d'une pause" (et qui va la prendre sans culpabilité, soyez-en sûre !).

Cet état de malaise, quand vous prenez soin de vous, peut-être que vous pouvez le dépasser. Peut-être que vous pouvez apprendre à défendre vos besoins. Et peut-être que vous pouvez vous accordez régulièrement des moments de solitude pour accéder ENFIN à vous-même, à votre créativité, progresser dans vos projets ou puiser votre énergie ailleurs. 

Voici ce que j'ai appris, non seulement en faisant l'expérience moi-même de moultes temps seule auto-sabotés, mais aussi en écoutant les témoignages de plein de mamans : 

Nous ne sabotons pas nos moments de solitude. 

C'est juste une impression en vrai, car les véritables causes de nos quelques heures de solitude frustrantes et qui paraissent "improductives" sont, comme tant d'autres réalités maternelles sous-valorisées, cachées sous le plus sale des mensonges selon lequel quelque chose ne va pas chez nous. 

Je vous propose une tout autre vision des choses : 

Nous avons tellement de besoins non satisfaits, et si peu de temps libre. 

Notre culture attend non seulement des mères qu'elles donnent sans compter, mais elle efface aussi tous nos besoins ou nous demande de les satisfaire par la consommation, alors que ce sont des choses comme le soutien de la communauté, la connexion avec soi-même, le calme et le sentiment d'appartenance dont nous avons le plus besoin. Bien sûr, nous essayons d'en mettre trop dans nos moments de solitude. Nous nous contentons (et demandons) des miettes. Ce n’est pas quelques heures qui vont régler l’ensemble de nos besoins FONDAMENTAUX insatisfaits. Pour ne citer que quelques-uns : besoin de dormir, besoin de se recréer, besoin de communiquer, besoin de se mouvoir (et non de courir partout dans tous les sens pour tout le monde).

Demandez vous ! Quels sont vos besoins (fondamentaux) non satisfaits ?   

feuille sur un mur avec la mention take what you need

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Nous avons désespérément besoin de satisfaire non pas un, mais plusieurs besoins fondamentaux qui ne sont pas satisfaits (ou même reconnus) dans le système actuel.
 

Oui, nous nous contentons (et demandons) des miettes. Je ne peux pas vous dire toutes les mamans qui ont réussi à éliminer suffisamment de croyances limitatives pour qu'elles se sentent dignes d'avoir du temps pour elles, planifient ou demandent à leur partenaire le strict minimum, comme une heure ou deux de voyage. C'est souvent juste le temps de conduire jusqu'à leur destination, de commander leur thé ou d'installer leur couverture de pique-nique, de verser quelques larmes de soulagement et de sauter à nouveau dans la voiture. C'est comme demander des miettes quand on est affamé et qu'on ne sait pas quand on mangera à nouveau. Cela ne comble pas le besoin, cela ne fait que mettre en lumière le fait que nous sommes mal nourris. 

Notre système nerveux a besoin de temps pour se détendre. Il est pratiquement impossible d'accéder à l'état de fluidité auquel nous aspirons lorsque nous sommes absents, tant que notre système nerveux n'a pas eu le temps de se détendre et de revenir à un état plus stable et plus stable. Il n'est pas réaliste d'espérer une productivité, une créativité ou une incarnation instantanées après des semaines ou des mois de surstimulation constante. (Pour en savoir plus à ce sujet, découvrez la fenêtre de tolérance). 

Dites vous que ce temps libre pourrait vous permettre d’être plus créative.

La créativité ne naît généralement pas d'un lieu de stress. Elle naît de l'espace. 

Elle naît des parties les plus calmes de nous-mêmes qui ne se sentent en sécurité pour se montrer que lorsque le chaos se calme. S'attendre à ce que nous soyons rapidement créatifs, sans tenir compte de notre état mental ou émotionnel, n'est pas réaliste et, dans de nombreux cas, pas très gentil envers nous-mêmes. 

Je crois que ce remède existe, ce remède dont cette société a le plus besoin est enfermé dans vous les mamans, et que beaucoup d'entre vous ressentent cette vérité au plus profond d’elles. Ce fameux : je peux être plus qu’une maman !

Je crois que cette créativité vous ne pouvez pas la forcer à sortir de vous, mais que vous devez créer plus d'espace pour son émergence naturelle et organique. Cela se produit rarement en quelques heures. 

Nous avons souvent l'enfer à payer lorsque nous retournons dans nos familles. Je déteste que ce soit vrai, mais tant de partenaires ne semblent pas se rendre compte de la gifle que représente le retour à la maison d'une maison saccagée et d'enfants en pleurs (ou d'enfants qui ont été gardés par des écrans toute la journée), d'autant plus qu'il est difficile pour de nombreuses mères de se sentir dignes de s'absenter.

En fait, cela peut être ressenti comme une punition pour avoir osé prendre soin de soi et donner la priorité à ses besoins, et creuser souvent un fossé encore plus profond entre des partenaires qui se sentent déjà déconnectés. Dans ce cas, le coût est souvent plus important que la récompense.


Nous sommes devenues réactives au lieu d'être proactives.
La maternité moderne nécessite une réactivité et une réactivité constantes. Il peut donc être difficile de savoir quoi faire de nous-mêmes lorsque personne n'exige rien de nous. 

La voix de notre critique intérieur se fait plus forte. "Pourquoi t'es-tu donné la peine de prendre du temps libre si c'est pour le gaspiller sur ton téléphone ?" "Ne devrais-tu pas avoir quelque chose à montrer pour toi-même ? Tu lui as dit que tu prenais ce temps pour faire des progrès dans ton entreprise." 

La présence de notre critique intérieur nous pousse souvent à nous figer, ce qui non seulement entrave notre productivité, mais rend presque impossible de se reposer et/ou de profiter de notre temps libre. 

Nous sommes tellement "dans notre tête". Sortir de nos têtes et entrer dans nos corps est une partie importante de tout processus de guérison ou de tout voyage créatif. Il faut du temps et de la pratique pour être capable d'accéder à la sagesse incarnée. Nous ne pouvons pas forcer l'incarnation (et le tic-tac d'une horloge ne nous aide pas). 

Nous avons besoin du temps nécessaire à l'intégration. Je vois là l'une des plus grandes sources d'anxiété et d'accablement des mères. Notre travail acharné, nos défis et nos épiphanies sont rarement suivis de temps d'arrêt pour intégrer les expériences que nous avons vécues. 

Je crois que cela conduit à une répression et/ou à des explosions émotionnelles, et que l'intégration est en fait la chose qui se produit lorsque nous avons du temps seul et que nous finissons par ne rien faire d'autre que de regarder un mur. 

Pour conclure, j’aurai une question : Entre les responsabilités familiales et professionnelles, comment réussir à s'offrir des moments de solitude ? Nous nous plongeons souvent dans nos rôles sans prendre en compte nos propres besoins. Lorsque nous tentons enfin de passer du temps seule, la culpabilité nous envahit. Pourtant, cela peut être dépassé. Nous ne sabotons pas nos moments de solitude, mais nous négligeons nos besoins fondamentaux. Nous nous contentons de miettes, mais nous méritons bien plus. Se donner du temps permet de nourrir notre créativité, de calmer notre système nerveux et de répondre à nos besoins essentiels. Oui, nous pouvons être plus que des mamans. Donnons-nous la permission d'être complètes. Laissons émerger notre créativité naturelle et créons l'espace nécessaire à notre épanouissement. En fin de compte, ce temps pour soi est un trésor, un remède dont la société a grand besoin. Cherchons ce temps, car c'est dans cette solitude que nous trouvons l'essence de qui nous sommes.

Racontez-moi en commentaires si ça vous parle (ou envoyez moi un message ici si vous voulez partager votre ressenti en privé)…

Anaïs



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