Je ne vous souhaite pas une bonne année...
10/01/2022
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Alors, ça veut dire quoi déjà une bonne année pour vous ?
Je trouve que cela entretient la croyance du “si j’ai ça…, alors je peux être heureuse et sans, je ne peux pas être heureuse”. Je ne suis pas d’accord. Pour ma part, passer une bonne année = être heureuse là, maintenant = vivre l’instant présent (vous pouvez aller écouter le mini podcast de France Bleu sur l'instant présent). Je n’ai pas envie d’être dans le passé ni dans l’avenir. J’ai envie d’être dans le présent. Or, se souhaiter la bonne année nous bascule forcément dans l’avenir et par rapport à l'année qui vient de s'écouler (donc le passé).
Oui, “passer une bonne année”, c’est hyper subjectif et, pour être honnête, je trouve ça teinté d’un soupçon (et parfois pas qu’un peu) d’hypocrisie. Et là, vous vous dites sûrement que je suis de mauvaise humeur en ce début d’année et qu’il me manque visiblement des heures de sommeil.
Et bien figurez-vous que ouiiiii...
Je commence l’année KO. Non pas que cela me rende de mauvaise humeur (enfin, si, un peu quand même) mais surtout, ça me fait plonger dans de l’introspection +++. J’ai enchaîné les vacances de Noël avec des nuits chaotiques, les virus et autres nez qui coulent… Bref, heureusement que j’avais fait un point sur “les 10 façons de gâcher ses vacances de Noël” la dernière fois. J’ai VRAIMENT bien fait de ne rien prévoir car, de toute façon, je n’aurai rien pu faire non plus. Pour celles qui auraient raté l’info, je sors mon podcast Maman Se Rebelle et je me suis amusée à publier un épisode spécial Noël, que vous pouvez retrouver spotify ou sur tout autre plateforme de votre choix.
Mais revenons-en à cette première rébellion de l’année :)
Non, je n’ai pas envie de vous souhaiter une bonne année.
La plupart des gens vous souhaitent une bonne année sans qu’il n’y ait vraiment d’intention/d’attention derrière. Ce serait comme une obligation, une politesse. Et si on ne le fait pas, on est une mauvaise personne. Ça me fait penser à la politesse qu’on essaie de transmettre à nos enfants. Je fais la différence entre un merci donné par un enfant à un adulte pour que l’adulte soit content ET un “vrai” merci emplie de gratitude. Le premier n’a aucune valeur à mes yeux. Bah là c’est pareil pour moi. Il y a la bonne année qu’on va dire pour faire bien et la bonne année qu’on va donner avec l’intention pour la personne de se sentir bien dans son quotidien.
Ce qui m’amène à vous poser quelques questions : “À toutes les personnes à qui vous avez dit bonne année, vous êtes vous vraiment intéressé à ce qui se passe dans leur vie en ce moment ?” “Qu’est ce qui ferait que ces personnes passeraient effectivement une bonne année ?” “Qu’est ce que “vous” pourriez faire pour que ces personnes passent vraiment une bonne année ?” “Quelle était votre intention mise dans ce “bonne année” ?”
Je me suis, moi-même, posée ces questions et je dois vous avouer que les réponses ne m’ont pas plu du tout.
Alors j’ai réfléchi. J’ai fait une liste des personnes qui me tiennent vraiment à cœur et avec qui j’aimerai construire une relation basée sur la sincérité, le partage et la connexion.
Je me suis demandée comment est ce que j’aimerai “être” et qu’est ce que j’aimerai “faire” pour que les personnes à qui je tiens passent une meilleure année et voilà ce qui en est ressorti :
j’aimerai être plus présente dans ma relation avec ces personnes
je veux être là pour les étapes qui sont importantes, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, emplies de peines ou de rires
je veux prêter mon oreille, ma patience et ma tolérance
j’aimerai conseiller uniquement si on me le demande
j’aimerai aider ces personnes à s’aimer toujours plus en leur montrant que c’est le plus important
j’aimerai être là, sans jugement, aucun
j’aimerai aider à hauteur de mes capacités
je veux comprendre et accepter l’autre en fonction de ses propres capacités
j’aimerai tendre ma main avec tendresse, si cette personne me le demande
j’aimerai être encore plus honnête
j’ai envie d’être disponible physiquement, émotionnellement et mentalement (une fois que mes propres réservoirs seront remplis) et trouver des solutions pour éventuellement les remplir ensemble
j’aimerai savoir ce qu’on peut faire pour avoir une relation plus profonde et entière
Et quand ce sera la fin de l’année, j’aimerai me poser de nouveau les mêmes questions, voir où j’en suis dans chacune de mes relations et voir si, effectivement, l’année fut bonne.
A très bientôt,
Anaïs
P.S. : J’aimerai remercier Mélina de @la_famille_tortue qui l’a permise de réfléchir à cette coutume de se souhaiter les vœux. Je suis aussi pleine de gratitude pour @gwendoline_konc qui est une grande source d’inspiration.
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