Les deux flèches de Bouddha

Recevez le prochain article directement dans votre boîte mail en vous inscrivant à la newsletter.
C'est gratuit, vous pouvez vous désabonner à tout moment, et en cadeau de bienvenue,
vous recevrez un accès à la Masterclass VIBRER, les 3 clés pour vous reconnecter à ce qui vous fait vraiment vibrer.

Lorsqu’on arrive à appuyer sur le bouton pause et connaître ainsi quelques heures de calme, cela peut faire surgir toutes sortes d'émotions que nous devons, soit essayer de réprimer pour pouvoir être productives, soit prendre le temps de ressentir au détriment de notre efficacité sur le moment.

A ce niveau là, la confiance que l’on met dans nos émotions est compromise et la maman préfèrera les réprimer pour être productive.

Dans ces cas-là, comment peut-on dire que la maternité est honorée ?

Comment peut-on dire que la maternité est valorisée de manière adéquate dans notre société, là où une mère va préférer se couper de ce qu’elle ressent, de ses émotions, pour privilégier son mental. 

C’est la bagarre tête / corps / cœur dont je parle souvent avec mes clientes. 

Le mental est trop dominant dans notre société.

Et de nombreuses mères constatent qu'elles manquent de confiance en elles et en leurs émotions lorsqu'elles décident pour la première fois qu'elles sont prêtes à faire autrement, à agir différemment, à essayer de se reconnecter à leur intuition, à leur cœur, au lieu de penser avec leur mental uniquement.

Dans le quotidien d’une maman, elle aura du mal à ne faire qu’une seule tâche. 

Je crois que nous devons en fait réapprendre à notre mental à ne faire qu’une seule tâche là où le multitâche perpétuel exigé par la maternité est devenu notre norme. 

Notre esprit est constamment à la recherche de nouvelles choses qui requièrent notre attention, ce qui rend difficile la concentration sur une seule chose.

Alors oui, nos petits sont profondément liés à nous, exclusivement. 

Ils ont tout plein de besoins, et nous, les parents, sommes souvent les seuls à pouvoir les aider. 

Aussi, je suis tout à fait favorable à l'attachement parental, au portage, au co-sleeping et à toute autre pratique parentale qui soutient et favorise un lien sain entre parents et enfants. 

ET, je crois AUSSI que ces jeunes petits humains sont faits pour se lier à plus que un ou deux figures d’attachement.

Le fait de nouer des liens avec si peu d'adultes (et l’absence d’un village n’aide pas), tout ceci rend beaucoup plus difficile l'obtention de ces “pauses” dont nous avons besoin, sans stress pour l'enfant, et sans stress ni culpabilité pour la mère. 

Un temps d'absence chargé de culpabilité et d'inquiétude est tout sauf réparateur. 

Il est évident que notre mode de vie amplifie le besoin de temps libre et rend la satisfaction de ce besoin encore plus difficile. 

Toutefois, je crois que nous vivons non seulement l'une des périodes les plus stressantes sur le plan collectif, mais aussi une période potentiellement transformatrice pour les mères modernes. 

Je crois que la crise des soins dans notre pays (et ses effets sur la santé et sur l'autonomisation des mères) est incontestable d'une manière qui n'était pas aussi évidente il y a quelques années.

Je crois qu'il s'agit d'un moment critique et puissant de notre histoire, où tant de choses sont révélées et éclairées, autour de nous (l’extérieur) et en nous (l’intérieur), et, je pense que nous avons BEAUCOUP à gagner en tant que mamans :

1. Cultiver l'auto-compassion

Reconnaître que la plupart du stress que nous ressentons provient de notre société, de notre structure et des récits inadéquats que l’on entend depuis toujours, et non de nos propres insuffisances personnelles. 

2. Ressentir nos sentiments sans les nier, les réprimer ou les minimiser.

C'est-à-dire se reconnecter à notre intuition et à nos ressentis. Les laisser nous conduire vers nos propres vérités et nos propres valeurs pour nous permettre de faire des choix en adéquation avec ces mêmes valeurs. Je discutai tout à l’heure au téléphone avec une femme lumineuse, sage femme maman de 3 enfants qui me disait : “ce qui me tient debout c’est d’être en accord avec mes valeurs”. Elle a tout dit : les valeurs c'est la base !  

3. Accorder une attention particulière à notre colère et à notre chagrin

Et, plutôt que de voir ça comme une combustion d’énergie, permettre à cette colère d’alimenter notre feu. Je rappelais l’autre jour dans ma newsletter que la colère est une belle émotion qui pousse à l’action. Elle mobilise notre corps. C’est pour cela qu’on devient rouge “de colère”, qu’on a envie parfois de tout casser. Il faut qu’elle sorte cette colère, donc autant lui donner une direction.

4. Reconnaître et prendre nos besoins au sérieux

Ils ne sont pas plus ou moins importants que ceux des autres. En revanche, ils sont VOTRE responsabilité. Apprendre à demander et à prendre ce dont vous avez besoin plutôt que d'espérer que les autres lisent dans vos pensées, vous jugent dignes de les satisfaire et vous donnent ce dont vous avez besoin alors que vous même, vous n’estimez pas en être digne. 

5. Développer la résilience tout en renforçant votre "non"

Dire non à quelque chose c’est bien souvent se dire oui à soi-même. Si vous n’y arrivez pas, demandez vous quelle valeur vous accordez à votre propre personne.

6. Reconnaître notre interdépendance et revendiquer férocement notre droit à être soutenu au sein d'une communauté

Ca veut dire : faire preuve de créativité pour puiser dans cette communauté et/ou la construire pour nous-mêmes de toutes les manières possibles et imaginables que ce soit. Ca veut dire aussi : déconstruire le mythe de l'indépendance ET construire un état d'esprit de village. 

7. Reconnaître l'importance du repos, du rêve et de la création

On peut vraiment se sentir mieux dans nos baskets de mamans et, en même temps, être un modèle de plénitude et d'épanouissement pour nos enfants. 

Ces 7 points qu’on vient de voir ensemble là, ils sont essentiels et fondamentaux pour notre capacité à créer un avenir plus beau pour nos enfants et pour les générations à venir. 

J’ai envie de citer Adrienne Maree Brown dans son bouquin Pleasure Activism: The Politics of Feeling Good

Elle écrit :

Je crois que notre imagination, en particulier les parties de notre imagination qui contiennent ce que nous désirons le plus, ce qui nous apporte du plaisir, ce qui nous fait crier "oui" , est l'endroit où nous devons semer les graines du futur". 

Pour accéder à cet espace de création, il faut que nous ne soyons pas bloqués tout le temps en activité avec des to do lists et pour tout le monde. On ne peut pas être dans un contexte d'hyper-responsabilité constante, responsable de tout et de tout le monde.   

Je vous invite à refuser de vous laisser intoxiquer par la question "Qu'est-ce qui ne va pas chez moi ?" et de vous demander au contraire, encore et encore, 

"Qu'est-ce qui, dans le système dans lesquels je vis ou dans mon mode de vie, fait que j'ai tant de mal à me sentir satisfaite et entière en tant que moi, 

la femme, la mère ?". 

Cela me fait penser à aux deux flèches de Bouddha. 

Cette métaphore qui dit que la douleur fait partie de la vie. La première flèche provient de l’extérieur. On peut difficilement l’éviter. En revanche, la deuxième, c’est la souffrance que nous rajoutons nous-même en plus de cette douleur. C’est celle qui est sous notre contrôle, nous pouvons l'éviter, car c'est nous qui la tirons. C’est à ce que je pense quand je dis aux mamans qu’elles se flagellent parce qu'elles n'utilisent pas leur temps seul "efficacement".  En fait, ça ne veut rien dire utiliser son temps seul “efficacement”.  Il n'y a jamais eu d’obligation de résultat !!

Vous voyez la première flèche ce serait cette réalité merdique (qui rend si difficile la satisfaction de vos besoins). Ce sont les événements difficiles du quotidien, c’est tout ce qui  vous cause du stress, de l'anxiété et parfois même de la douleur.  J’ai pour exemple une maman tire allaitante, sur le point de prendre pour la première fois un avion pendant 6h, avec un fils de 14 mois et qui se pressait le sein dans l’aéroport pour retirer jusqu’à la plus petite goutte de son lait, tout en faisant attention à ce que son fils ne se mette pas en danger dans ce nouvel environnement. Ça, ça fait partie de la première flèche. Un autre exemple : une maman qui se lève depuis plusieurs mois parce que son enfant se réveille la nuit (et je rappelle que les enfants acquièrent un sommeil similaire à nous les adultes, qu’à partir de l'âge de 6 ans. Sans vouloir décourager personne lol) et donc cette femme a tout à coup une heure devant elle pour dormir et elle va finalement la passer à scroller sur IG au lieu de dormir. Ca aussi c’est la première flèche. Les secondes flèches proviennent de l’intérieur de nous-même. Ce sont les réactions que nous avons et/ou du sens que nous donnons à ces circonstances difficiles. Lorsque notre réaction à la réalité de notre temps seul "improductif" consiste à nous reprocher d'être "inefficace" ou "paresseuse", nous nous lançons une deuxième flèche. 

Permettez-moi de bloquer cette deuxième flèche pour vous... 

Vous ne sabotez pas votre temps seule, les mamans. 

Vous faites du mieux que vous le pouvez dans des circonstances sérieusement contraignantes. 

Le fait qu'il soit si difficile de répondre à vos besoins en ce moment ne signifie pas que vous ne méritez pas qu'ils soient satisfaits. Et cela ne signifie pas non plus que vos rêves ne valent pas la peine d'être réalisés.

Vous êtes TELLEMENT dignes, et vos rêves valent absolument la peine d'être réalisés (même si, pendant un certain temps, ils sont constamment interrompus).

Vous ne pouvez pas toujours contrôler le fait d'être touché par les premières flèches de votre vie. Mais en refusant de lancer les secondes flèches sur vous-mêmes, vous diminuez considérablement le nombre de blessures, ce qui vous permet de conserver davantage d’énergie pour créer un monde où les premières flèches seront également moins fréquentes.

Pour conclure, j’aimerai que vous preniez action dès aujourd’hui. Appuyez sur pause pour aller chercher une feuille blanche et ensuite écrivez les 7 points essentiels dont on a parlé tout à l’heure : 

  1. Je cultive mon auto-compassion. 

  2. Je ressens mes sentiments sans les nier, sans les réprimer ni les minimiser.

  3. J’accorde une attention particulière à ma colère et à mon chagrin. 

  4. Je reconnais et je prends mes besoins au sérieux. 

  5. J’apprends à dire non aux autres pour me dire oui à moi.

  6. Je reconnais mon interdépendance et je revendique mon droit à être soutenu au sein d'une communauté. 

  7. Je reconnais l'importance du repos, du rêve et de la création.


Une fois que vous avez écrit ça. Vous l'accrocher dans votre salle de bain ou à tout autre endroit que vous voyez tous les jours (ça marche aussi dans les chiottes. et quand on est maman on sait très bien que les toilettes sont LA pièce de replis où on peut espérer s’échapper 2 min si personne ne nous voit entrer dedans). 

Donc vous l'accrochez où vous voulez, et ensuite, je vous invite à la lire à voix haute, tous les matins, et ceci pendant 3 semaines minimum.

Et n’oubliez pas de me racontez en commentaires si ça vous a parlé (ou envoyez moi un message ici si vous voulez partager votre ressenti en privé)…

Anaïs



***********************************

  • Envie d'un accompagnement en individuel mais vous ne savez pas si c'est fait pour vous ? Si vous pensez qu'il est temps pour vous de vous occuper de vous et de bénéficier d'un soutien sérieux pour créer votre propre réalité, je serais honorée de parler avec vous. Envoyez moi un message ICI ou réservez un appel par ICI, qu'on en discute ensemble.
     

  • Inscrivez-vous à la newsletter pour recevoir votre dose d'inspiration, de libération, de clarté et de communauté directement dans votre boîte mails et soyez les premier.es à connaître les dernières offres et plus encore. C’est par ICI.
     

  • Pour réserver une séance de coaching (pour aller en profondeur), de naturopathie (pour commencer par le corps) ou d’EFT (pour aller visiter vos émotions), c’est par ICI.

 

Previous
Previous

5 tips pour se rebeller en douceur quand on est maman

Next
Next

Quel est le problème de se considérer comme femme "forte" ?